Elodie ALBERT
Graphothérapeute

LA GRAPHOTHÉRAPIE

LA GRAPHOTHÉRAPIE

La graphothérapie est la rééducation fine de l’écriture.
Elle est destinée aux enfants et adolescents pour lesquels le geste graphique est douloureux, mal aisé, maladroit ou présentant une dysgraphie.

QU'EST-CE QUE LA DYSGRAPHIE ?

La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture et son tracé. Il trouve son éthymologie dans le grec ancien : « dus » difficulté et « graphein » écriture.

Environ 10 % des enfants d’âge scolaire présentent des difficultés d’écriture telles que la dysgraphie.

Une écriture dysgraphique peut être lente, mal aisée, illisible, douloureuse ou fatiguante. Elle nécessite par ailleurs un effort cognitif majeur pour l’enfant ou l’adolescent.

Elle entraîne des difficultés de coordination, des espaces inter-lettres et/ ou inter-mots irréguliers ou des malformations dans le tracé des lettres.

L’enfant ou l’adolescent peut manifester des crispations ou des crampes et exprimer anxiété ou réel déplaisir vis-à-vis de l’écriture.

Enfin, du fait de l’inefficacité du geste graphique, la dysgraphie peut être source de difficultés scolaires, de découragement, de manque de confiance et de perte d’estime de soi.

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Apprendre à écrire, c'est apprendre à penser, à fixer ses idées, à communiquer, à s'émanciper. (...) C'est pouvoir se relier à soi-même et à l'autre par les mots
Apprendre le geste graphique facilite l’apprentissage de la lecture. La lecture et l’écriture sont en effet très liées, avec des processus communs [...] On peut apprendre à lire sans tenir un stylo, mais cela fonctionne moins bien, car à chaque fois que l’on reconnaît visuellement une lettre, s‘activent en même temps les aires motrices correspondant à la graphie de la lettre. Inversement, quand on apprend la graphie des lettres, on apprend à mieux les reconnaitre visuellement. L’écriture et la lecture sont deux jambes dont on a besoin pour devenir des lecteurs et scripteurs experts.
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RÉÉDUCATION DE L'ECRITURE :
DÉROULÉ

LE BILAN GRAPHOMOTEUR

Avant toute rééducation, un premier bilan d’environ 2 heures est réalisé avec l’enfant. 

Tout d’abord, un court entretien d’environ 15 à 30 minutes est convenu avec les parents afin d’établir « l’anamnèse ». Celui-ci me permet d’avoir des renseignements afin de découvrir qui est l’enfant ou l’adolescent, comprendre la situation et donc adapter au mieux le suivi en fonction des difficultés et de la personnalité de celui-ci.

Ensuite, l’enfant, l’adolescent ou l’adulte passe une série de tests permettant d’évaluer ses difficultés et de déceler une potentielle dysgraphie. Lors de ce bilan, le patient écrit dans différentes situations, ce qui va permettre une mise en avant de ses capacités et difficultés. Il réalise également des activités complémentaires afin de révéler d’éventuelles autres difficultés.

Les points observés sont les suivants : repérage spatial et temporel, précision, motricité fine, pression, lecture, discrimination visuelle, équilibre, écriture, formes prescripturales, vitesse, posture et tenue du stylo

L'ANALYSE DES RÉSULTATS

Une restitution écrite du bilan est réalisée et proposée aux parents avec un éventuel plan de remédiation adapté aux problématiques identifiées de l’enfant ou l’adolescent.
Néanmoins, le bilan peut ne pas forcément aboutir à une rééducation graphique et plutôt orienter les parents vers un autre type de rééducation plus à même de répondre aux difficultés rencontrées (ergothérapeuthe, orthophoniste, psychomotricien, orthoptiste, etc.)

LES SÉANCES DE RÉÉDUCATION

Les difficultés identifiées lors du bilan graphomoteur seront travaillées à travers des séances hebdomadaires de 50 minutes. Si l’enfant présente des troubles du développement tels que le TDAH par exemple, il est possible que celles-ci soient un peu plus courtes afin d’être optimales.

Lors de ces séances, des exercices de relaxation, de motricité fine, de détente du geste graphique, de posture et de tenue de l’outil, des activités sur les formes prescripturales et scripturales, la vitesse, la pression, la lisibilité, la tenue de la ligne, etc. seront réalisés.

QUELQUES EXEMPLES D'ÉCRITURE
avec rééducation

Avant_après Arthur

A., 13 ans, 8e Klasse

Mauvaise tenue du crayon, illisibilité, impulsivité du gesteductus incorrectsécriture en script, manque de soin, mauvaise tenue de ligne, dysgraphie.

Avant_après Elian

E., 10 ans, 5e Klasse

Mauvaise tenue du crayon, forte pressiongroupements irrationnels, hyper structure, lenteur d’écriture, dysgraphie

 

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